Astérix chez les Pictes, de Didier Conrad et Jean-Yves Ferri.
J'ai eu un léger apriori avant ma lecture de cette nouvelle aventure d' Astérix. En effet, pour la première fois de toute l'histoire de la série, après 34 albums de bons et loyaux services, Uderzo laisse la main à de nouveaux auteurs qui ont pour mission de sauvegarder l'esprit de la BD tout en la modernisant pour attirer un public plus jeune. La tâche n'est pas facile, mais finalement je ne regrette pas l'arrivée de Didier Conrad et Jean-Yves Ferri aux commandes de ce 35ème tome car en plus d'apporter une tonalité plus moderne à la série, la qualité de l'album permet de faire oublier les déceptions issues des albums précédents ( Le ciel lui tombe sur la tête notamment).
Il y a malgré tout quelques petits aspects qui m'ont dérangée tel que l'absence du chien Idéfix ainsi que celle de Panoramix. Et puis je trouve que l'ensemble manque cruellement de Romains et de potion magique. J'aurais aimé qu'on nous montre une plus forte présence des légions romaines au pays des Pictes mais elle n'est ici que faiblement suggérée.
Parlons maintenant des Pictes (ancêtres des Ecossais actuels) qui m'ont semblé très sympathiques et chaleureux. On découvre dans ce nouveau tome un nouveau peuple antique ce qui permet aux auteurs de rester dans la continuité des précédents tomes et aux lecteurs de ne pas être trop surprit, d'être "en terrain connu". Mac Oloch est un guerrier Pictes qui manquait selon moi de profondeur mais qui restait malgré tout agréable aux lecteurs, on éprouve de la sympathie pour lui. J'ai également apprécié la présence de la loutre (ancêtre de Nessie, le monstre du Loch Ness) qui apporte une touche d'humour à l'intrigue.
Vous l'aurez bien compris, j'ai apprécié Astérix chez les Pictes. On retrouve (enfin !) l'esprit des premiers tomes de la série, l'humour, les jeux de mots (drôles) à chaque cases. Le style graphique d'Uderzo à été respecté tout comme les caractères des personnages inventés par Goscinny. L'intrigue quant à elle reste assez classique et convenue mais cela ne m'a pas dérangée plus que cela car un retour aux sources est souvent salvateur ! Ainsi l'hommage aux anciens est respecté, la relève est assurée, j'ai donc hâte de lire la suite des aventures d'Astérix et Obélix écrites par Didier Conrad et Jean-Yves Ferri.