Le crime du golf, d'Agatha Christie.
Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un des nombreux romans de "La Reine du crime" Agatha Christie. C'est désormais chose faite avec Le crime du golf, deuxième aventure du célèbre détective Hercule Poirot qui se déroule exceptionnellement en France et plus particulièrement dans la région de Calais.
Poirot, accompagné pour l'occasion du capitaine Hastings, a été engagé à la suite d'un appel au secours lancé par M. Renauld, un riche homme d'affaire ayant un lourd passé en Amérique du Sud. Néanmoins lorsque le détective arrive sur place, le commité d'accueil promis dans la lettre n'est pas au rendez-vous. Et pour cause : M.Renauld a été assassiné la veille au soir à son domicile !
C'est dans cette atmosphère étrange de meurtre, de suspicion et de mystères que Poirot et Hastings mènent leur enquête. L'affaire est plus complexe qu'elle n'y parait et de nombreuses zones d'ombres figurent dans ce tableau particulier. Quels étaient les véritables intérets de M. Renauld en l'Amérique du Sud ? Pourquoi avoir envoyé cette étrange lettre à Hercule Poirot peu avant le meurtre et ce, sans avoir averti son épouse ? Quelles sont ces deux femmes qui, selon les domestiques, venaient régulièrement chez lui le soir ? Tant de questions sans réponses claires qui mettent en déroute notre bonne Police Nationale et plus particulièrement l'inspecteur Giraud, archétype de l'arrogance et du snobisme parisien. Mais c'était sans compter sur les talents de déduction et d'analyse du grand Hercule Poirot...
J'ai apprécié renouer avec la prose d'Agatha Christie que je n'avais pas lue depuis plusieurs années. J'y ai retrouvé cette ambiance désuète et prestigieuse qui caractérise ses romans ainsi que le caractère, pas toujours agréable, d'Hercule Poirot. Dans ce roman, la deuxième aventure du détective belge après La mystérieuse affaire de Styles, Poirot commence à ressembler au Poirot que nous connaissons tous, bien qu'il soit plus jeune et plus vif. Il est ainsi agile et furtif, ce qui dénote avec son image habituel de celui qui résout les énigmes grâce à ses "petites cellules grises" en restant assis dans son fauteuil. Quant au capitaine Hastings, l'éternel faire-valoir à la psychologie aussi épaisse que du papier à cigarette, il prend, une fois n'est pas coutume, un semblant de consistance grâce à une sous-intrigue qui lui est consacré. Il reste cependant fidèle à lui-même, c'est à dire pas très éveillé.
L'intrigue était intéressante et recherchée (elle s'inspire d'ailleurs d'un fait divers de l'époque), et son déroulement connait de nombreux bouleversements. L'auteure m'a littéralement ménée par le bout du nez, si bien qu' à chaque fois que je pensais avoir trouvé le coupable, je me trompais largement ce qui ne fait que décupler le plaisir de la lecture. J'ai été surprise par le dénouement de l'affaire et de l'histoire mais je l'ai tout de même apprécié... ce qui m'a donné envie d'en lire d'autres aventures de Poirot dans les mois qui viennent !
Ce billet rentre dans le cadre de deux challenges auxquels je participe chez George le "Plan Orsec 2014" et le challenge "Agatha Christie" (1ère partcipation)