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Lukea Livres
29 juin 2014

Jersey Boys, de Clint Eastwood.

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        Je ne vous avais pas parlé de cinéma depuis un bon moment sur le blog, mais je me rattrape aujourd'hui, à l'occasion de ce premier jour de la Fête du cinéma, pour vous présenter le dernier film de Clint Eastwood, que je considère comme un de mes réalisateurs préférés. Sortis il y a un peu plus d'une semaine dans les salles obscures, Jersey Boys est un biopic (biographie filmée) retraçant l'histoire du groupe Frankie Valli & The Four Seasons durant les années 1950 jusqu'aux années 1970. 

     Le groupe est aujourd'hui plus ou moins tombé dans l'oubli mais il est l'auteur de grands tubes qui sont devenus des standards de la musique (tels que Beggin ou encore December 1963, la version originale de Cette année là de Claude François). La voix si particulière de Frankie Valli a donné une identité bien définie au groupe et a permis au Four Seasons de connaitre le succès.

     Pourtant, rien n'était gagné au départ pour cette bande de jeunes italo-américains du New-Jersey qui s'était acoquiné avec le parrain de la mafia du quartier. Délinquants à la petite semaine pas très habiles, l'avenir de Tommy et Nicky DeVito, Frankie Castelluccio et Nick Massi ne semble guère radieux. Mais grâce à l'intermède d'un certain Joe Pesci (devenu plus tard un acteur célèbre pour avoir joué dans plusieurs films de Martin Scorsese), ils rencontrent celui qui composera les nombreux tubes à venir, Bob Gaudio. Le groupe des Four Lovers devient alors The Four Seasons et sont désormais menés par Frankie Valli (ancien Castelluccio). Leur carrière peut désormais commencer...

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     Je suis allée voir ce film complètement par hasard, je ne connaissais pas le sujet du film, et pourtant, j'ai été totalement conquise par cette histoire de groupe de délinquants qui deviennent des stars de la chanson. Ce film s'inscrit parfaitement dans un genre de cinéma que j'affectionne tout particulièrement, le cinéma italo-américain. Clint Eastwood adapte ici un des plus gros succès de Broadway et reprend une partie du casting pour nous plonger dans cette atmosphère digne des plus grands films de mafia des années 1970. L'esthétique du film est superbe et respecte au plus près la période traitée, on retrouve la côte Est telle que nous l'avions laissée avec le cinéma de cette époque. Eastwood nous fournit ici des images d'une très grande qualitée et filme ses plans de manière originale, que l'on avait pas vu depuis les grands films de Scorsese (Les Affranchis, Taxi Driver...). J'ai particulièrement aimé le fait que les personnages brisent régulièrement "le quatrième mur" et s'adressent directement aux spectateurs face caméra. 

    J'ai beaucoup aimé découvrir la légende des Four Seasons telle qu'elle a été racontée par Clint Eastwood. J'y ai découvert un groupe mythique, un son particulier et surtout la voix unique de Frankie Valli qui donne toute l'originalité à ce groupe. Certains passages sont mémorables grâce à de bons dialogues et une bonne narration. Le film se conclu par un final exceptionnel et particulièrement réussi qui place le film directement dans la catégorie des films à voir et à revoir. Désormais, je considère Jersey Boys comme l'un de mes films préférés et je vous le conseille très chaudement car c'est un coup de coeur pour ma part !

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27 juin 2014

Lucrèce Borgia, de Victor Hugo.

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      Alors que ce cher Victor Hugo est actuellement malmené et trainé dans la boue par une bande de lycéens en furie à cause du très beau poème Crépuscule auquel ils n'ont rien compris, je me suis dit qu'il était grand temps que je crie tout mon amour pour la prose de ce grand écrivain, également poète de talent, et dans le cas qui nous intéresse aujourd'hui, dramaturge de génie. J'avais lu au mois d'Avril dernier le drame Lucrèce Borgia mais je n'en avais toujours pas fait de billet par manque de temps. Voilà une injustice qui est aujourd'hui réparée.

      Lucrèce Borgia n'est pas la pièce de théâtre la plus connue de Victor Hugo. Eclipsée par Hernani et autres Ruy Blas, cette pièce devrait être néanmoins appréciée à sa juste valeur. Véritable petit bijoux du théâtre romantique, cette pièce met en scène la sulfureuse Lucrèce Borgia dans un rôle particulièrement riche et réussi. Elle est la figure centrale de cette pièce, toute l'intrigue gravite autour d'elle et de sa relation avec le personnage de Gennaro. 

     L'intrigue de la pièce est assez simple et en même temps complexe puisqu'elle repose beaucoup sur le jeux des réputations et des rumeurs. Gennaro, sensé être le personnage principal de la pièce, est un mercenaire à la solde du doge de Venise. Il ignore tout de ses origines familiales et idéalise sa mère qu'il pense être la plus vertueuse des femmes, douée d'un amour sans bornes pour ce fils qu'elle a abandonné. Lucrèce, quant à elle, doit continuellement subir les nombreuses insultes et références à son passé plus que douteux alors qu'elle souhaite se repentir et construire une relation saine avec son fils Gennaro, fruit des amours incestueuses avec son frère.

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     Néanmoins, Lucrèce n'est pas seulement le monstre dont la réputation sulfureuse n'est plus à faire, c'est également une femme douée de sentiments et d'un instinct maternel qui l'a pousse à protéger son fils des dangers auxquels il doit faire face. Alors que son troisième époux est persuadé que Gennaro est l'amant de Lucrèce, celle-ci doit prouver qu'elle n'est plus la femme de tous les scandales et qu'elle est sur le chemin de la réhabillitation. Cette démarche louable est cependant semée d'embûches car elle doit absolument dissimuler le lien véritable qui l'a lie à Gennaro.

    Cette pièce est magnifique, c'est un véritable coup de coeur pour moi. Je l'ai lue d'une traite et j'ai été passionnée par le destin tragique de cette femme qui symbolise tous les fantasmes les plus inavouables de l'humanité. Les dialogues sont fluides et poétiques, c'est un véritable plaisir de lecture. On a envie de relire cette pièce dès que l'on referme le livre pour encore mieux saisir et savourer toute la beauté de ce drame romantique. Le style de Victor Hugo est toujours aussi exceptionnel et arrive à nous passionner, à nous faire vibrer pour ces personnages et leurs issues fatales. Ce texte est un véritable joyau qui doit être sublimé lorsqu'il est représenté sur scène. Je vous en donnerais la confirmation lorsque j'aurais vu la mise en scène de Denis Podalydès de la Comédie Française au mois de Juillet avec Guillaume Gallienne dans le rôle-titre.

 

Ce billet est une participation à deux challenges chez Eimelle : le challenge Il Viaggio et le challenge Théâtre. C'est de plus une participation au challenge Victor Hugo organisé par Lemillefeuilles sur Livraddict et compte bien évidement pour le Plan ORSEC 2014 chez George.

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23 juin 2014

Lukea Livres a désormais 1 AN !!!!!!!!

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     Après une semaine bien chargée (et sans billets !) pour cause de BAC (c'est une bonne excuse ?), je retourne parmi vous plus motivée que jamais, avec des nouvelles lectures, des nouveaux films et pleins d'autres choses, mais aussi et surtout dans un premier temps, avec des billets en retard ! (et ils sont nombreux, croyez moi !) 

Mais ce n'est pas là l'objet de ce billet. Aujourd'hui est signe d'un grand jour pour le blog puisqu'il fête ses 1 an !!!! Une année riche en découvertes, pleine de partages, de rencontres virtuelles plus qu'entousiasmantes qui font que le blog occupe aujourd'hui une part de plus en plus importante dans ma vie. Je suis fière de compter parmi les rangs des blogueuses littéraires, une communautées d'internautes avec qui je partage plus qu'un hobby, une véritable passion (voire plusieurs).

Je voulais vous remercier pour être de plus en plus nombreux à venir par ici, que vous laissiez une trace de votre passage grâce aux commentaires ou non, je remercie également celles et ceux qui m'ont aidé à m'intégrer dans cette blogosphère alors que ça n'était pas gagné au départ. Vos gentils mots qu'ils soient rédigés en commentaires ou en messages privés me touchent énormément et me donnent vraiment envie de poursuivre cette aventure qui, je l'espère, durera encore longtemps !

Ce message marque la première année de ce blog que j'ai partagé parmi vous, je ne me voit pas arrêter l'aventure de sitôt. 

Bref, vous n'aurez pas fini de me suivre dans mes pérégrinations littéraires, cinéphiles et culturelles, ce n'est que le début !

Merci à vous,

Ostinato.

14 juin 2014

La contrebasse, de Patrick Süskind.

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       Lorsque l'on parle de l'auteur allemand Patrick Süskind, on pense immédiatement à son fameux best-seller Le parfum. Or, pour initier ma découverte de cet écrivain, je me suis procurée une de ses pièces de théâtre qui est moins célèbre : La contrebasse, un court monologue de moins de 100 pages environ qui a pour unique personnage un contrebassiste professionnel de l'Orchestre National Allemand.

     Véritable misanthrope, cet homme ne vit que par amour de la musique et pour son fardeau, son boulet, sa contrebasse. L'instrument à cordes est d'ailleurs un personnage à part entière du récit. Féminine par ses courbes, elle représente la femme de la vie de cet homme, seul et aigri par sa triste expérience de la vie. Durant toute la première partie de la pièce, le personnage fait l'éloge de son instrument, tel un amoureux. Il explique la nécéssité, l'utilité et la suprématie de cette contrebasse si imposante dans un orchestre. Il la décrit comme l'instrument le plus noble de la musique, mais aussi parfois comme un instrument qui lui procure de la honte, de la gêne et qui l'empêche d'avancer. 

     De l'amour démesuré à la haine, il n'y a parfois qu'un pas, et c'est ce que montre cette courte pièce où nous, lecteurs, assistons à l'émergence de la folie chez cet homme en raison de cet instrument qui attise toutes les passions. Cette discussion où le spectateurs est souvent sollicité est l'occasion pour lui de déverser toute sa haine, toute sa rancoeur envers son milieu professionnel et envers la vie de manière générale. Personnage pathétique par excellence, on compatit parfois et on déteste souvent cet homme, ce qui est tout de même assez problématique vu qu'il est l'unique personnage de la pièce. La lecture est ainsi ralentie et alourdie en raison du caractère du contrebassiste. 

     Je pensais avoir affaire ici à une lecture rapide et agréable, mais malheureusement cela n'a pas été franchement le cas. J'ai trouvé l'ensemble lourd et pompeux. L'ensemble se lit certes très vite en raison de ses 96 pages, mais chacune d'entre elle pèse une tonne. La lecture traine en longueur, et j'ai trouvé la première partie un peu répétitive, bien qu'intéressante. Quant à la seconde, je l'ai trouvé meilleure d'un point de vue stylistique et dramatique, mais l'explosion si soudaine de cette folie ravageuse peut parfois surprendre le lecteur. 

      Ma lecture est plutôt mitigée pour cette première incursion dans l'univers de Patrick Süskind, je suis plutôt déçue car j'avais entendu beaucoup de bien de cette pièce. Je pense cependant que cette pièce n'est pas une pièce à lire mais une pièce à voir, car durant tout son monologue, le personnage fait sans cesse des allusions à des morceaux de musique classique qui ne sont pas forcément connus des novices, mais malheureusement on ne peut pas les entendre puisque nous avons que le texte sous les yeux. C'est peut-être là la limite de la transcription écrite du théâtre qui est avant tout un art vivant qui se nourrit de plusieurs formes d'expressions pour proposer un spectacle de qualité. Je reste persuadée que bien interprétée par un acteur de talent et une mise en scène, cette pièce ferait des merveilles ! D'où mon amer regret de ne pas avoir eu de places pour voir la représentation avec Clovis Cornillac (parait-il très bon dans le rôle) au printemps dernier...

 

Ce billet rentre dans le cadre de plusieurs challenges auxquels je participe : le challenge "Des notes et des mots" chez Anne, le challenge "Théâtre" chez Eimelle et bien sûr le Plan ORSEC 2014.

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10 juin 2014

Chagrin d'école, de Daniel Pennac.

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      Lu dans le cadre d'une lecture commune partagée avec Azilis, Chagrin d'école est le premier ouvrage appartenant à la littérature adulte que je lis de Daniel Pennac. Jusqu'à présent, durant mon enfance, j'avais découvert les désormais classiques de la littérature enfantine que sont L'oeil du loup et la série des Kamo. Cependant, Chagrin d'école ne se situe pas très loin du monde de l'enfance puisqu'il aborde un thème qui prend une place très importante durant la jeunesse : L'ECOLE.

      Cet ouvrage récompensé par le prestigieux Prix Renaudot en 2007 est à la fois un essai portant sur le système scolaire français actuel, un témoignage d'ancien professeur et un récit de souvenirs d'enfance où l'on apprend avec surprise que le génial écrivain Daniel Pennac était en réalité... un cancre ! Ce livre est donc un ouvrage aux multiples facettes, ce qui rend la lecture plus riche et passionnante. Les passages personnels (et à mon humble avis, un peu romancés) sont entrecoupés de réflexions qui m'ont semblées très juste sur l'école actuelle. J'ai été souvent du même avis que l'auteur sur ces considérations que certains peuvent qualifier de "dépassées", mais qui m'ont parues être pleine de bon sens. 

     J'ai également apprécié mes retrouvailles avec le style de Pennac dans un registre plus sérieux, plus adulte. Néanmoins, la légèreté est tout de même au rendez-vous, on prend plaisir à dévorer ces pages, à découvrir le passé de cancre du jeune Daniel Pennacchioni, ce mauvais élève qui reste encore très présent dans la vie de l'auteur et qui n'hésite pas à recadrer l'adulte qu'il est devenu lorsque qu'il fait preuve de démagogie. J'ai aimé la relation tendre que Pennac partage avec son fantôme d'enfance et qui apporte une dynamique particulière au récit.

   La figure du cancre, ici, n'est pas qu'un prétexte utilisé par Pennac pour critiquer le système scolaire français actuel ou pour parler de son enfance. Non. Le cancre est, dans cet ouvrage, méticuleusement analysé, décrit et décripté. L'auteur cherche réellement à connaitre les causes de son échec scolaire, à trouver des solutions pour l'aider à s'en sortir. Pennac aborde d'ailleurs la question du cancre en cherchant à se détacher des lieux communs qui lui sont attachés, il tente de percer à jour le véritable profil de cet élève qui est en proie à ses difficultés scolaires. Cette démarche m'a profondément intéressée et j'ai trouvé que Pennac arrivait à plutôt bien saisir la psychologie de ces élèves qui sont mal dans leurs peaux.

   Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui est loin d'être un énième ouvrage critique sur l'école ou un livre de souvenirs d'enfance. Chagrin d'école arrive à pointer les difficultés du système scolaire actuel tout en proposant des solutions qui me semblent adaptées à la situation. On s'attache au personnage du cancre Pennac et on admire le charisme et l'implication du professeur envers la lourde mission qui lui a été confiée. A la fin de la lecture, on referme ce livre en se disant que l'on aurait aimé avoir un tel professeur durant notre scolarité et on aimerait que les idées données ici par Pennac soient appliquées dans la réalité (je pense notamment aux textes de littérature à apprendre par coeur qui permettent d'améliorer la culture littéraire des élèves, ce qui, dans certains cas, ne serait pas du luxe !)

Grâce à ce billet, je fais un combo de challenges chez George : le challenge "Daniel Pennac" of course, mais aussi le challenge "Cartables et tableaux noirs" ainsi que le Plan ORSEC 2014. De plus, cette lecture a été partagée avec Azilis dont vous pouvez retrouver l'avis ICI.

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6 juin 2014

Des gens très bien, d'Alexandre Jardin.

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      A l'occasion de la commémoration du D-Day et grâce à l'initiative du blog Les bavardages de Sophie qui nous invite à publier un article autour de la Seconde Guerre Mondiale aujourd'hui, je me suis décidée à lire Des gens très bien d'Alexandre Jardin. 

     J'avoue n'avoir jamais lu ses romans qui connaissent un certain succès en librairie, tel que Fanfan ou encore Le Zebre, avant de m'attaquer à celui-ci. Il paraitrait néanmoins que ce roman-ci se détache de tout ce qu'il a pu écrire auparavant, ce qui me permet donc de découvrir une facette plus discrète, plus secrète du romancier. Ses livres abordent habituellement (parait-il) des sujets plus légers, ce qui est loin d'être le cas avec Des gens très bien qui a pour thème, vous l'aurez compris, la Seconde Guerre mondiale.

    Grâce à ce livre, Alexandre Jardin aborde le conflit mondial d'une manière inhabituelle. C'est au travers de sa propre expérience et de ses origines familliales que l'écrivain à succès livre son ressenti sur tout un pan qui fait aujourd'hui encore débat : la mémoire lié au régime de Vichy. En effet, qui mieux qu'Alexandre Jardin, petit-fils de Jean Jardin, dit "Le nain jaune" (le chef de cabinet de Pierre Laval durant la Rafle du Vel' d'Hiv) pour aborder cette question si épineuse ?

   La généalogie de l'auteur est un élément important qui agit à double tranchant dans le récit : il apporte à la fois un éclairage intéressant et inédit dans la production littéraire française, mais malheureusement Alexandre Jardin profite de cette tribune et de sa position pour, d'une certaine manière, régler ses compte avec sa famille. Cet affrontement peut parfois paraitre excluant pour le lecteur qui a l'impression de pénétrer dans l'intimité de la famille Jardin. Cette caractéristique se retrouve principalement dans le début du livre et disparait peu à peu pour laisser la place à un témoignage touchant par la sincérité de la démarche entreprise par l'écrivain.

     Car c'est là que réside tout l'intérêt de cette lecture : la mise à nu d'un écrivain à succès à qui tout semble sourire mais qui est tourmenté par les démons de son passé famillial durant une époque on ne peut plus troublée. Alexandre Jardin annonce très clairement son objectif au début du livre : il n'a pas écrit Des gens très bien dans l'intention de réhabilliter son grand-père ou d'enjoliver son parcours comme a pu le faire son père Pascal Jardin, dit "Le Zubial" en écrivant Le nain jaune dans les années 1970. Il a écrit ce livre pour livrer le récit "honnête" d'un destin trouble ainsi que tout son cheminement personnel pour faire la paix entre sa conscience et son passé. 

     Des gens très bien est donc un livre qui donne matière à réflexion même si la démarche faite par l'auteur peut sembler trop intime pour un lecteur lambda. J'ai apprécié le courage qu'à dû déployer l'auteur pour faire face à son passé famillial, sa famille et sa propre vie qui a toujours été ambivalente : une vie publique qui semble joyeuse et insouciente alors que dans le privé Jardin se lance dans des investigations de pointe en vue de percer à jour le rôle véritable qu'à pu jouer son grand-père durant la période la plus sombre de l'Histoire de France.

Ce billet rentre dans le cadre de plusieurs challenges auxquels je participe : le D-Day sur les blog chez Les bavardages de Sophie, le challenge consacré à la Seconde Guerre Mondiale sur mon blog, ainsi que le Plan Orsec 2014 chez George.

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2 juin 2014

Bilan mensuel n°11 : Mai 2014.

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     Le mois de mai fut une fois encore un mois riche en lecture avec pas moins de cinq livres différents. Depuis l'ouverture de ce blog, je me rend compte que je consacre beaucoup plus de mon temps libre à la lecture et ainsi, le nombre de mes lectures mensuelles augmente. Comme toujours, les lectures furent variées : je me plait à cultiver cette diversité et je n'aime pas rester enfermée dans un carcan de genre littéraire ou de pays déterminé au préalable. De plus, le mois de mai a également été l'occasion pour moi de faire une sortie cinéma en allant le dernier film de Darren Aronofsky, Noé, dont je vous parlerais plus en détails très prochainement. Cependant, pas de sortie au musée cette fois-ci, ce sera sans doute pour le mois prochain.

     Passons maintenant en revue détaillée les différentes lectures effectuées au mois de mai : cette fois-ci un roman social anglais côtoit deux récits autobiographiques français, un roman champêtre américain et un monologue allemand ! Quand je vous dit que je fais dans la variété !

     La première lecture du mois est d'ors et déjà chroniquée sur le blog, il s'agit de Victoria et les Staveney de Doris Lessing, un (très, trop ?) court roman social anglais. Le style de Doris Lessing est une fois encore impeccable (n'est pas Prix Nobel de Littérature qui veut) et ce roman traite des sujets phares de l'auteur : racisme, discrimination et condition féminine. Malheureusement l'ensemble est beaucoup trop court, ce qui laisse une sensation d'inachevé après la lecture alors que l'histoire aurait pu être bien mieux traité car elle avait du potentiel. Une lecture que j'ai tout de même appréciée mais qui pêche par sa longueur.

     La seconde lecture du mois m'a causé bien des touments, ceux qui me suivent sur Twitter le savent, ils ont subis durant plusieurs semaines ma lutte contre l'impossible, c'est à dire finir ma lecture de My Antonia de Willa Cather ! C'est la première fois que cela m'arrive depuis l'ouverture de ce blog, mais j'ai capitulé face à ce sommet d'ennui mortel. Cette lecture en VO ne m'a absolument pas enchantée et était particulièrement contraignante. Parfois abandonner a du bon et procure un réel soulagement.

     Pour cette troisième lecture mensuelle, je me suis plongée dans le récit d'Alexandre Jardin intitulé Des gens très bien. J'avais jusqu'alors jamais lu ses oeuvres et je dois dire que j'ai été impressionée par cette mise à nu par rapport au passé de sa famille (son grand-père était le directeur de cabinet de Laval durant la rafle du Vel' d'Hiv'). Ici, ce n'est pas le style littéraire qui prime, mais la démarche de l'auteur qui doit faire face à ses démons du passé. La démarche est louable, mais peut parfois être trop intime pour le lecteur qui peut parfois avoir l'impression d'être face à un réglement de compte privé qui ne le regarde en rien. On sent tout de même qu'Alexandre Jardin s'est livré tout entier et qu'il a écrit cet ouvrage avec ses tripes.

     Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Azilis, j'ai en réalité dévoré Chagrin d'école de Daniel Pennac. Ayant l'habitude de lire ses ouvrages jeunesse, j'ai pris plaisir à lire cet essai qui mêle l'expérience de Pennac en tant que cancre durant son enfance, de professeur de français ainsi que ses considérations sur l'école actuelle. Pour y être encore, j'ai trouvé que son propos sonnait juste, même si je ne suis pas totalement d'accord sur certains points. On plonge avec plaisir dans les souvenirs autobiographiqes qui se dévorent "comme un roman". Une lecture plaisante qui fait tout de même réfléchir, que je vous conseille si vous ne l'avez pas déjà lu.

     J'ai renoué avec le monologue théâtral ce mois-ci en lisant La contrebasse de Patrick Süskind, auteur du best-seller Le parfum. Le personnage est un contrebassiste professionnel névrosé qui ne jure que par son instrument. De manière subtile, le dramaturge arrive à briser la carapace de cet homme rongé par ses sentiments et états d'âme qui se dissimule par sa pédenterie proprement artistique. C'est parfois drôle mais c'est souvent ironique, ce qui donne une sensation amère à la fin de la lecture.

  Le mois de mai est désormais achevé et à laissé sa place au mois de juin qui marquera les 1 an de ce blog !!!!! D'ici là, portez vous bien. 

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  • "Lukea Livres" est un blog littéraire où je chronique les livres que j'ai apprécié mais aussi ceux qui m'ont déplu. Aujourd'hui, le blog s'est également ouvert aux sorties culturelles et au cinéma. Bonne visite et bonne lecture !
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