De l'eau pour les éléphants, de Sara Gruen.
J'ai découvert ce livre un peu par hasard. Tout d'abord, j'avais vu le film qui en est l'adaptation au moment de sa sortie au cinéma et même si je n'aurais pas choisit ces acteurs, j'avais beaucoup apprécié le résultat. Cependant j'ignorais à l'époque que le film était tiré du roman éponyme de Sara Gruen. C'est grâce à mes visites à travers différents blogs que j'ai découvert l'existance de ce livre. Puis c'est grâce à la sélection qu'hopeee m'a proposée dans le cadre du challenge "Livra'deux pour pal'addict" que je me suis décidée à le lire.
De l'eau pour les éléphants raconte l'histoire de Jacob Jankowski, un vieil homme de 90 ans (ou 93, il ne sait jamais) vivant dans une maison de retraite aux Etats Unis. Un jour, alors qu'un cirque ambulant est de passage en ville, les souvenirs de Jacob remontent à la surface. En effet, durant sa jeunesse dans les années 1930, Jacob était le vétérinaire du cirque Benzini -le plus grand spectacle du monde-. Enfin, vétérinaire, pas tout à fait, car Jacob, entré clandestinement dans le train qui emmène le cirque de villes en villes à travers le pays, est en fait un étudiant sans le sou, qui vient de perdre ses deux parents dans un tragique accident au moment où il passait ses examens. Pour éviter d'être "débarqué", Jacob se fait donc passer pour un vétérinaire diplômé de la prestigieuse université de Cornell (où il étudiait auparavant), c'est ainsi qu'il rencontre le directeur du cirque Oncle Al, un homme détestable avec ses employés ainsi que Auguste, le chef des écuries, qui sous ses apparentes bonnes manières est aussi quelqu'un de peu recommendable.
Alors que Jacob s'occupe des cheveaux, il rencontre une jeune écuyère, Marlène dont il tombe instantanément amoureux. Ce que Jacob ignore dans un premier temps, c'est que Marlène est l'épouse du très posséssif August et est donc intouchable. Malgré tout, Jacob n'aura de cesse de penser à elle et un jeu de séduction s'installe entre les deux personnages. Cependant, Auguste n'est pas aveugle et il se rend vite compte du stratagème. Son attitude envers Jacob change instantanément : d'une personne affable et bien élevé, il se transforme en homme jaloux, posséssif et violent.
C'est dans ce contexte relativement tendu qu'Oncle Al annonce qu'il vient d'acheter une éléphante et qu'il souhaite que Marlène et Auguste s'occupent de créer un numéro avec elle et qui sera le plus important de tout le spectacle. Jacob est chargé de dresser la bête et au fil des séances, il s'attache à cette éléphante qui sans qu'il ne s'en rende compte, à saisi toute la situation. Ainsi, elle se montre douce et serviable avec Jacob et Marlène alors qu'elle montre plus de réticences avec Auguste. La violence que ce dernier déploit pour "la mettre au pas", la fera cependant changer de comportement.
Parallèlement à cela, Jacob doit faire face à différents problèmes : Rosie (l'éléphante), n'est pas le seul animal maltraité et il doit sans cesse s'interposé pour éviter que les bêtes souffrent davantage. De plus, l'équipe des manuels a de plus en plus de difficultées à accepter la façon dont Oncle Al les traitent. Un vent de révolte souffle dans le cirque et Jacob qui était un jeune homme sans aucunes expériences des hommes et de la vie en générale, découvre des valeurs importantes telles que le courage, l'amitiée mais aussi l'amour. L'expérience qu'il a vécu au cirque Benzini bouleversera sa vie à tout jamais.
Comme je vous l'ai dit au début, j'avais beaucoup apprécié l'intrigue du film et c'est donc tout naturellement que j'ai apprécié le livre qui en est à l'origine. Je dirais même que j'ai préféré lire le livre car même si le film est assez fidèle, je n'ai pas apprécié le fait qu'ils ne mélangent le personnage d'Auguste et celui d'Oncle Al car le personnage d'Auguste perd ainsi toute sa profondeur et devient caricatural. Le style de l'auteur m'a semblé assez transparent, mais ce n'est pas ce qui m'a le plus dérangé vu que l'histoire en elle-même est assez forte pour le faire oublier. Le roman est assez épais (470 pages) mais il se lit très vite, les pages défilent sous nos yeux et on dépasse les chapitres sans s'en rendre compte. J'ai de plus apprécié le découpage du récit où les passage du Jacob agé marquent une pause dans le récit des années 1930. L'auteur a bien su départager les deux Jacob en leur offrant une personnalitée bien distincte et de plus attachante pour le Jacob de 93 ans (ou 90 il ne sait plus). On est proche du coup de coeur, sans y être vraiment mais cela reste malgré tout une bonne découverte sur un milieu assez confidentiel (les cirques nomades dans les années 1930) et un bon moment de lecture.
Ce billet est une énième participation au challenge de Will "La littérature fait son cinéma". mais c'est aussi le livre que m'a choisit hopeee dans le cadre du challenge "Livra'deux pour pal'addict" sur Livraddict.